Welcome to Gala Land!

Publié le 15 septembre 2017

Si « Welcome to Gala Land » était le titre d’un film américain, on le traduirait en québécois par « Bienvenue dans le Glamour d’Hollywood ». Parce qu’au Québec, on n’aime donner aux films américains un titre bien de chez nous. Détail tout juste consolatoire lorsque l’on sait que la grande majorité des films anglo-saxons sont adaptés en France et que nos films québécois sont souvent projetés chez nos cousins ancestraux sous-titrés en « français de France »! Alors ne cherchez pas sur Internet les horaires des séances de La la land au Mega-Plex Marché Central 18 de Montréal, tapez plutôt Pour l’amour d’Hollywood. Cloudy with a Chance of Meatballs ou la Tempête de boulettes géantes en France, à la sauce québécoise, ça donne : Il pleut des hamburgers!

Si vous posez les pieds au Québec en cette belle saison des « étés indiens », et oui, ils peuvent être multiples selon les régions et les aléas de la météo, vous pénétrez au pays des Galas des industries du divertissement et de la musique où il pleut des hamburgers et de beaux trophées dorés à la tonne. Au Québec, on aime généralement ses vedettes et surtout on adore les exposer all dressed lors de nombreux Galas célébrant en grande pompe les efforts d’une communauté de chanteurs et musiciens francophones canadiens qui peine à se faire entendre sur les ondes des médias tout au long de l’année malgré la loi sur les langues officielles proclamant égaux le français et l’anglais dans le coeur scié en deux à l’égouïne de la confédération.

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Le fameux tapis rouge du Gala de l’ADISQ

Sont nommés : le Gala Country le 14 octobre au Casino de Montréal, le Gala de la SOCAN le 16 octobre à la TOHU, les trois Galas de l’ADISQ :  le Gala dit de l’industrie pour les artisans de l’ombre le 26 octobre à la Société des arts technologiques (SAT), le Premier Gala le 27 octobre au MTELUS ex Métropolis/en direct sur Télé Québec, le Gala de l’ADISQ le 29 octobre à la Salle Wilfrid-Pelletier de La Place des Arts/en direct à la télé de Radio Canada, et le GAMIQ, Gala alternatif de la musique indépendante du Québec le 26 novembre au Café Campus.

Mais encore. Hors de Montréal et en toutes saisons d’autres manifestations témoignent en faveur de la culture francophone. Le Festival international de la chanson de Granby propose aussi son Gala. Le Gala des prix Trille Or (Orléans, Ontario) récompense les artistes francophones qui ne sont pas québécois, il y en a (Roch Voisine, Daniel Lavoie, Natasha St-Pier, Lisa LeBlanc…) et les artistes québécois s’étant le plus illustrés dans la francophonie canadienne. Le Gala de la chanson de Caraquet (Nouveau-Brunswick), 50 ans l’an prochain, s’adresse aux artistes originaires ou résidents des provinces de l’Atlantique et c’est à Yellowknife dans les Territoires du nord-ouest qu’eut lieu cette année le Gala Chant’Ouest dédié aux artistes francophones des provinces de l’ouest.

Rappelons-le, le Canada est un pays immense : Canada Second plus grand pays au monde, d’une superficie de 10 millions de kilomètres carrés, 243 fois la Suisse… It’s Huge comme dirait « mononc » Trump. Le territoire divisé en 6 fuseaux horaires s’étend « D’un océan à l’autre » (notre devise). Depuis 1763 et l’abandon par la France de la colonie nord-américaine aux Britanniques, les francophones du continent (n’oublions pas les francos-états-uniens) cultivent leur jardin latin en terreau anglo contre vent mondialisé et marée américaine.

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Le territoire canadien divisé en 6 fuseaux horaires

Ne tournons pas la page de cette incursion en Gala Land classé musique (il existe aussi des Galas pour le cinéma, la télé, le théâtre, l’humour…) sans mentionner le Gala de musique autochtone Teweikan « qui souligne la créativité et l’excellence des artistes et des groupes musicaux issus des Premières Nations du Québec et du Labrador », le Prix Opus orienté musique instrumentale toutes catégories et organisé par le Conseil Québécois de la musique et les très anglo-saxons prix Juno et Polaris s’autorisant la consommation occasionnelle et avec modération d’un grain de sel francophone, histoire de ne pas se mettre à dos une communauté certes minoritaire mais visible et surtout vociférante!

And the winner is… l’ADISQ. L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, créée en 1978 par entre autres Guy Latraverse, Gilles Talbot, André Perry et Claude Ranallo, domine l’industrie locale et francophone depuis bientôt quatre décennies avec ses 3 Galas annuels (de nos jours), ses 56 catégories* et ses 276 nominations pour sa 39ème édition. Nous y reviendrons mais d’abord un peu d’histoire.

Eurovision

C’est l’Union européenne de radio-télévision (UER) qui donna le premier signal des grands évènements télévisés avec la retransmission simultanée le au Royaume-Uni, en France, en Belgique, en Allemagne de l’Ouest, au Danemark et aux Pays-Bas, du couronnement d’Élisabeth II. Trois ans plus tard, l’UER créa à Lugano en Suisse l’Eurovision.

Sept Pays participèrent au premier concours de la chanson international : la Suisse, la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie. Des quatorze chansons présentées, deux par pays, sept sont en français. En 1956, les chorégraphies sont interdites et seuls les chanteurs et chanteuses solistes sont admis dans la compétition. La suissesse Lys Assia interpréta Das alte Karusell en allemand mais c’est pour son « Refrain » en français qu’elle remporta le concours.

Quarante-trois pays ont participé à l’édition 2017 de l’Eurovision vue par 182 millions de téléspectateurs. L’archive exceptionnelle qui suit en dit long sur l’évolution du concours et de ses règles bien sûr mais les extraits des 62 chansons gagnantes mis bout-à-bout nous donnent aussi un aperçu spectaculaire en 17 minutes de la métamorphose de la société captée par son miroir télévisuel « eurovisionnaire »!

GRAMMY AWARDS

L’industrie de la musique enregistrée n’est pas gigantesque mais le rayonnement de ses stars éblouie. Quelques chiffres pour rappel à l’ordre de grandeur :

Dès les années 50, les corporations des métiers de la musique enregistrée combinent leurs intérêts pour fonder une industrie. La refonte ou la création d’associations, de syndicats, d’académies ou de sociétés civiles s’organise un peu partout dans le monde et donne naissance aux glamour Galas de remises de prix : Les Victoires de la musique en France (1985), le Gala de l’ADISQ au Québec (1979), les JUNO awards au Canada (1970) et les Grammy Awards aux États-Unis (1958).

Je me permets ici, une fois n’est pas coutume, de reproduire intégralement un passage de la fiche Wikipédia concernant les GRAMMY’S, le plus grand Gala du monde avec ses 700 millions de téléspectateurs dans 166 pays. Merki Wiki!

 La première cérémonie des GRAMMY A WARDS organisée par la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS, ou Recording Academy) fondée deux ans auparavant, a lieu à l’hôtel Beverly Hilton de Beverly Hills le 4 mai 1959

Durant les années 1960, seuls quelques extraits sont diffusés en différé à la télévision dans l’émission The Best on Record. En 1970, le producteur québécois Pierre Cossette convainc les responsables de la Recording Academy de diffuser la cérémonie des Grammys en direct, comme les Oscars du cinéma. Il achète les droits pour 150 000 dollars. Les réseaux de télévision auxquels il soumet son projet sont réticents à l’idée de programmer une émission mettant en scène des artistes de rock ‘n’ roll. ABC achète finalement le programme, à condition qu’il soit présenté par une personnalité qui plaise au grand public. Cossette persuade le chanteur Andy Williams, qui animera la cérémonie annuelle jusqu’en 1977. (première édition en 1971)

Pierre Cossette (1923-2009) occupe le poste de producteur exécutif jusqu’en 2005.

Ben là! Un québécois de Salaberry-de-Valleyfield, étoilé sur le Walk of Fame d’Hollywood, à la tête des Grammy’s durant 35 ans, qui l’eut cru! Je me demande si c’est moi ou comment le Gala de l’ADISQ n’a pas su, sauf mon erreur, rendre hommage à ce pionnier du Showbizz d’avant René Angélil de son vivantHeureusement, le french canadian Magazine Prestige est là pour mettre les pendules à l’heure du Québec en 2016! Trop fort Pierrot de Valleyfield!

Le Gala de l’ADISQ

Jeudi prochain sera diffusé sur TéléQuebec Le premier Gala de l’ADISQ, puis dimanche ZE Gala de l’ADISQ à la Télévision de Radio-Canada, suivit de l’après Gala sur ICI-ARTV, le tout augmenté de tapis rouges foulés par les nommés, de capsules WEB hilarantes, de selfies à Gogo, de fils TWITTER, de posts FACEBOOK et de nombreux comptes-rendus, tous médias confondus, des 2 soirées et du résultat des courses aux FÉLIX, nom officiel de la statuette remise aux gagnants. Ben oui, en Valais (CH) ou en Dordogne (FR), tout le monde ne sait pas que l’on remet au Gala de l’ADISQ des FÉLIX en l’honneur de Félix Leclerc qui lui-même reçu son unique FÉLIX hommage au premier Gala en 1979.

En 1980 et 1981, je me suis vue remettre une demie douzaine de FÉLIX au Gala de l’ADISQ. De grands moments de solitude, si j’ose dire au sommet de l’industrie, répertoriés soigneusement dans un coin de mes archives! Mon plus clair souvenir de 81, étant nommée dans plusieurs catégories importantes présentées les unes derrière les autres en fin de cérémonie, j’ai dû franchir au pas de course le chemin menant des coulisses de la scène de la Place des Arts jusqu’au fond de la salle plusieurs fois pour aller chercher mes prix et c’est à bout de souffle et à cours de remerciements que je pris la parole devant un parterre de professionnels aussi surpris que moi de voir une si jeune femme remporter pour la deuxième année consécutive autant de trophées.

DIANE

Oh! Mais je ne détiens aucun record! Loin de là. Céline Dion a reçu plus d’une quarantaine de FÉLIX durant sa carrière, Isabelle Boulay une vingtaine et ce n’est pas terminé pour elles!

Une femme ayant reçu à deux reprises le FÉLIX du « Meilleur auteur-compositeur » est hélas ma seule performance jusque-là inégalée au Gala de l’ADISQ. En trente-huit éditions de la cérémonie, 3 femmes seulement ont reçu ce prix : Louise Forestier, Francine Raymond et moi 2 fois. Klô Pelgag, nommée cette année dans la prestigieuse catégorie honorant les créateurs (plutôt fermée aux créatures) deviendra-t-elle dimanche soir la quatrième femme de l’histoire de l’ADISQ à remporter ce prix ? On lui souhaite.

Le Gala de l’ADISQ, comment ça marche ?

Pour gagner un FÉLIX, il faut participer au Gala. Et pour participer il faut remplir certaines conditions et vider (plus ou moins) son porte-monnaie.

Les prix FÉLIX sont remis aux artistes et artisans de l’industrie à l’issue d’un processus devenu avec les années assez complexe et contraignant. Pour entrer dans tous les menus détails du système, une seule adresse, celle du site de l’ADISQ. À la page recensement Galas de l’ADISQ, on peut trouver les formulaires donnant toutes les explications pour accéder au « concours » quel que soit son statut ou la catégorie convoitée.

Tous les membres de l’ADISQ peuvent être représentés dans toutes les catégories à condition de s’acquitter d’un forfait dans certains cas.

Pour les non-membres, les frais de recensement d’un album peuvent atteindre plus ou moins 2 000.00$ si l’album s’est vendu à plus de 2 500 exemplaires. Pour les producteurs dits de la relève, les frais sont beaucoup moins élevés mais le recensement ne garantit pas la nomination.

Pour ceux qui n’iront pas jusqu’à la lecture détaillée des règlements de l’ADISQ, j’ai sélectionné quelques extraits des textes officiels mis en ligne sur le site de l’association.

(les textes en italique sont extraits des pages DOCUMENTS du site de l’ADISQ).

  • Voir la grille des cotisations des membres ici. Exemple : pour un producteur régulier, la cotisation annuelle est de 1,736.12 TTC pour un producteur de la relève : 344.93 TTC.

Les producteurs ou maisons de disques membres :

  • Le producteur ou la maison de disques doit débourser la somme de 95$ pour chaque inscription au recensement d’un artiste ou d’un produit.
  • Les entreprises oeuvrant dans les champs d’activité industriels devront être membres en règle de l’ADISQ pour être mises en candidature.

Les producteurs ou maisons de disques non-membres :

  • Le coût de recensement est équivalent aux frais d’adhésion comme membre producteur régulier ou membre relève, selon le cas.
  • Sous réserve du paragraphe suivant, le coût d’inscription pour chaque produit recensé est le double des frais d’inscription d’un produit recensé par une compagnie membre producteur régulier de l’ADISQ, soit 190$.
  • Les compagnies non-membres qui n’auront pas atteint un chiffre de ventes de 2500 unités pour un produit jusqu’à un maximum de 5000 unités au Canada pour l’ensemble de leurs productions et qui n’auront pas produit plus de trois (3) albums pendant la période de recensement pourront recenser un ou des albums, au coût de 190 $ par album (sans avoir à payer le coût de recensement équivalent aux frais d’adhésion), dans une catégorie «Album» pourvu que le produit n’ait pas été produit ou mis en marché par une maison de disques ou un producteur de disques membres de l’ADISQ.
  • Une compagnie non-membre ne peut se recenser dans les catégories industrielles dont le Félix est remis à une compagnie.

Nominations – Albums :

  • Pour les catégories d’albums votées par l’Académie, les chiffres de ventes comptent pour 40 points sur 100 et le vote de l’Académie compte pour 60 points sur 100.
  • Pour les catégories d’albums votées par des jurys, les chiffres de ventes comptent pour 25 points sur 100 et le vote du jury compte pour 75 points sur 100. Le calcul des points pour les ventes se fait de la façon suivante: pour chaque catégorie, le total des ventes de cette catégorie représente 40 points ou 25 points selon le cas; le pourcentage des ventes de l’album par rapport aux ventes totales exprime le pointage obtenu.

Un producteur (ou une maison de disque) non-membre peut-il espérer accéder à la courte liste des nommés dans les catégories principales et bénéficier de la visibilité offerte aux finalistes, argument revendiqué par la Vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ Mme. Drouin dans un article récent du Devoir ?

Je réponds à cette question par une simple observation. Dans les catégories principales suivantes de l’édition 2017…

  • Album de l’année – Adulte contemporain
  • Album de l’année – Hip-hop
  • Album de l’année – Pop
  • Révélation de l’année
  • Spectacle de l’année – Auteur, compositeur interprète,
  • Spectacle de l’année – Interprète
  • Auteur ou compositeur de l’année
  • Groupe ou duo de l’année
  • Interprète féminine de l’année
  • Interprète masculin de l’année

… seuls deux artistes représentés par des compagnies non-membres de l’ADISQ sont nommés : Catherine Durand, productrice indépendante reconnue des médias et Klô Pelgag (5 nominations), une artiste signée chez Coyote Records, une maison de disques créée par un entrepreneur très efficace depuis plusieurs années au Québec.

Il n’existe malheureusement pas de recette miracle pour valoriser un album de qualité dont l’insuccès commercial serait le seul défaut. Les médias se risquent rarement dans l’inconnu et le public manque trop souvent de curiosité. Après avoir beaucoup investi dans l’offre, il serait tant de s’occuper de la demande. Comme le disait si justement mon ami Sébastien Barangé cité dans un précédent billet : « On a beaucoup travaillé dans le passé à soutenir les créateurs, l’offre et la diffusion. Il est maintenant urgent de soutenir la demande culturelle. » En clair, l’offre est là mais la demande suit un peu le troupeau. Comment inciter les gens à s’engager d’avantage dans leur choix de livres, de musiques, de films ? Comment donner envie de développer et d’entretenir son propre goût ?

On peut toujours contester les critères de sélection d’un gala comme l’ADISQ mais on peut aussi espérer que la multitude de Galas dans notre francophonie nord-américaine donne au plus grand nombre d’artistes la chance de promouvoir leur art et celle de capter l’attention d’un peuple que l’on voudrait concerné, intéressé, curieux de découvrir la perle rare qui façonne les rêves et bouleverse les âmes.

Bons Galas et bonne chance aux nommés!

Notes

*Catégories des Galas de l’ADISQ en 2017

  • ALBUM DE L’ANNÉE – ALTERNATIF
  • ALBUM DE L’ANNÉE – ANGLOPHONE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – CHOIX DE LA CRITIQUE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – CLASSIQUE
  • ORCHESTRE ET GRAND ENSEMBLE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – CLASSIQUE
  • SOLISTE ET PETIT ENSEMBLE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – COUNTRY
  • ALBUM DE L’ANNÉE – FOLK
  • ALBUM DE L’ANNÉE – INSTRUMENTAL
  • ALBUM DE L’ANNÉE – JAZZ
  • ALBUM DE L’ANNÉE – MEILLEUR VENDEUR
  • ALBUM DE L’ANNÉE – MUSIQUES DU MONDE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – RÉINTERPRÉTATION
  • ALBUM DE L’ANNÉE – ROCK
  • ALBUM DE L’ANNÉE – TRADITIONNEL
  • ALBUM OU DVD DE L’ANNÉE – HUMOUR
  • ALBUM OU DVD DE L’ANNÉE – JEUNESSE
  • ARTISTE QUÉBÉCOIS DE L’ANNÉE S’ÉTANT LE PLUS ILLUSTRÉ HORS QUÉBEC
  • SPECTACLE DE L’ANNÉE – ANGLOPHONE
  • SPECTACLE DE L’ANNÉE – HUMOUR
  • VIDÉO DE L’ANNÉE
  • ALBUM DE L’ANNÉE – ADULTE CONTEMPORAIN
  • ALBUM DE L’ANNÉE – HIP-HOP
  • ALBUM DE L’ANNÉE – POP RÉVÉLATION DE L’ANNÉE
  • SPECTACLE DE L’ANNÉE
  • AUTEUR-COMPOSITEUR-INTERPRÈTE
  • SPECTACLE DE L’ANNÉE – INTERPRÈTE
  • AUTEUR OU COMPOSITEUR DE L’ANNÉE
  • GROUPE OU DUO DE L’ANNÉE
  • INTERPRÈTE FÉMININE DE L’ANNÉE
  • INTERPRÈTE MASCULIN DE L’ANNÉE
  • CHANSON DE L’ANNÉE
  • AGENCE DE SPECTACLES DE L’ANNÉE
  • ANTHOLOGIE DE L’ANNÉE
  • ARRANGEUR DE L’ANNÉE
  • ARTISTE DE LA FRANCOPHONIE S’ÉTANT LE PLUS ILLUSTRÉ AU QUÉBEC
  • CONCEPTION D’ÉCLAIRAGE ET PROJECTIONS DE L’ANNÉE
  • DIFFUSEUR DE SPECTACLES DE L’ANNÉE
  • ÉMISSION DE L’ANNÉE – HUMOUR
  • ÉMISSION DE L’ANNÉE – MUSIQUE
  • ÉQUIPE DE PROMOTION RADIO DE L’ANNÉE
  • ÉQUIPE DE PROMOTION WEB DE L’ANNÉE
  • ÉQUIPE DE RELATIONS DE PRESSE DE L’ANNÉE
  • ÉVÉNEMENT DE L’ANNÉE
  • MAISON DE DISQUES DE L’ANNÉE
  • MAISON DE GÉRANCE DE L’ANNÉE
  • MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE DE L’ANNÉE
  • POCHETTE D’ALBUM DE L’ANNÉE
  • PRISE DE SON ET MIXAGE DE L’ANNÉE
  • PRODUCTEUR DE DISQUES DE L’ANNÉE
  • PRODUCTEUR DE SPECTACLES DE L’ANNÉE
  • RÉALISATEUR DE DISQUE DE L’ANNÉE
  • SALLE DE SPECTACLES DE L’ANNÉE
  • SCRIPTEUR DE SPECTACLE DE L’ANNÉE
  • SONORISATEUR DE L’ANNÉE