Medias ! Tourner manège – Attention au vertige !

Publié le 13 novembre 2009

Direct 8la régie de direct 8


« Hé Diane ! Comment ça va ?

-Très bien merci et toi ?

-Bien bien comme dab. Alors qu’est ce que tu fais en ce moment ? Tu bosses un peu ?

-Euh. Oui oui, je sors un nouvel album là ces jours-ci.

-C’est vrai ? Super ! Alors on va te voir à la télé ! Chez Ruquier, partout, tu vas faire plein de promo…

-Bah, je ne sais pas, faut voir, peut-être…

-Génial ! Préviens-nous quand tu passeras à la télé, quelles émissions… on ne ratera pas ça ! »

-Ok ! Sinon toi ça va ?

Cette conversation je l’ai eu des dizaines de fois. Ces propos, lorsque j’annonce la sortie de mon album, je les ai entendus 9 fois sur 10. Rarement sont évoqués la nature de l’album, son contenu, son histoire…  Très peu de : « Un nouvel album ? J’ai hâte d’entendre… » C’est comme ça. Faire un album = faire de la promo. Personne n’a remarqué qu’il n’y a pratiquement plus de musique à la télévision ? Les chanteurs, les musiciens, les plus connus ou ceux qui tombant du ciel, atterrissent au sommet des classements des meilleures ventes avant de redescendre sur terre tout doucement, toutes ces bêtes de scène font la tournée des plateaux télé sans jouer ni chanter… Au mieux, on pourra voir 30 secondes d’une vidéo plus B.A. (bande annonce) que B.O… Au pire, le pauvre chanteur devra s’exprimer sur la polémique du jour… « Alors, l’identité nationale vous en pensez quoi ? – Bah j’suis contre….Euh … je veux dire pour… – Merci pour ce témoignage, nous allons maintenant passer au jeu du ni oui ni non ! » Etc. Etc. Vous me direz, y’a Taratata, La Musicale ou One Shot Not… Mais… Les places sont chers, très chers… Beaucoup de candidats, peu de bons clients. Reste les Talk show, les plateaux où l’on cause. Là encore, pas fastosh de se faire une petite place parmi les politiques, les pipoles, les stars de cinéma du monde entier, les chroniqueurs pigistes, les comiques à gogo, les protagonistes du buzz du jour… Tu peux envoyer des centaines d’albums à des centaines de journalistes ou programmateurs d’émissions, les rendez-vous ne tombent pas sans l’insistance, la persévérance, la résistance d’une attachée de presse qui fait bien son travail… Ca tombe bien, Sylvie Durand, qui défend notre projet ne manquent pas de qualités pour convaincre. J’ai de la chance !

Nous avons donc attaqué cette semaine la fameuse tournée de promotion qui accompagne toute sortie d’album qui se respecte. Le service après-vente comme on dit vulgairement. Ce ne serait pas plutôt un service avant-vente ? 3 rendez-vous pour ce lancement de projectiles sonores. Première télé, première radio, première interview presse. Direct 8, « Tous les Goûts sont dans la culture », Vivre FM et Libération.fr. Ils ont aimé l’album, ils avaient l’air sincère, c’est un bon début…

Et puis il y a les petits papiers qui tombent d’on ne sait où comme celui-ci :

Diane Tell en récital solo au Théâtre du Petit Saint Martin à Paris. La chanteuse québécoise Diane Tell se produira en concert unique au théâtre parisien du Petit Saint Martin à Paris le 30 novembre (date initialement programmée le 19 octobre). L’artiste polymorphe, récemment aperçue dans la comédie musicale « Je m’voyais déjà » se produira en solo, avec Elise Velle en première partie. L’actualité de Diane Tell est par ailleurs marquée par la sortie de l’album « Docteur Boris & Mister Vian project« , constitué de reprises de chansons jazz de Boris Vian, sous la direction musicale de Laurent de Wilde. Une tournée est prévue en 2010.

Tiens, me voilà qualifiée de chanteuse « polymorphe », « aperçue » dans une comédie musicale (que j’ai joué 100 fois tout de même et dans laquelle j’ai tenu le premier rôle rien que ça) et mon « actualité » est un « projet » constitué de « reprises »…. Aie Aie Aie… C’est pas gagné la com ! Comme me le fait remarquer Nadine… ils en parlent ! C’est le principal ! Autrement, voici ce qu’a écrit mon ami Philippe Baudoin, qui suit le projet depuis ses débuts… pour le dossier de presse :

En cette année de célébration de Boris Vian où chaque chanteur y va de son couplet sur le Déserteur, J’suis snob et autres Fais-moi mal Johnny, Diane Tell déserte la facilité, le snobisme et le cinéma. Elle va dénicher on ne sait où des textes inédits que Vian avait écrits en français sur les meilleurs ‘standards’ américains. Elle s’entoure de ‘pointures’ du jazz tel le pianiste Laurent DeWilde, se bat avec les maisons de disques qui font la fine bouche. Elle y croit, s’acharne, réussit à enregistrer, sort son disque… et ça fait mal… et ça fait mal… et ça fait mal…

J’aime.

Ne reste qu’à se battre avec ces médias qui ont la bouche pleine et leur en mettre plein les oreilles !

Pour lire la petite présentation de l’album : cliquez ici Argu Diane TELL internet LD

Vivre FM : je vais passer dans leurs studio cette semaine….

TSF : interview pour le 20 heures du 18 novembre….

à surveiller : un billet de Bruno Pfeiffer sur son blogue ça va jazzer liberation.fr

à paraître au Luxembourg une interview de Annie Gaspard dans l’hebdomadaire Jeudi

à lire si vous l’avez loupée, la très jolie et toute première critique de l’album par Phil de Sucrepop ici