LE JOURNAL DE MONTREAL – FRANCOFOLIES – UN VENT DE JEUNESSE JUIN 2012

Publié le 9 juin 2012

FrancoFolies

Diane Tell : un vent de jeunesse

Véronique Lauzon – Photos : André Caron – Publié le: vendredi 08 juin 2012

Vendredi soir à la grande scène extérieure des FrancoFolies, Diane Tell a prouvé que malgré les années qui passent, elle sait se renouveler et rester actuelle.

C’est avec la chanson très entrainante En pointillé que Diane Tell a ouvert son spectacle. Tout en voix, la chanteuse d’une cinquantaine d’années avait une énergie de jeune chanteuse. Vêtue d’une veste à capuchon vert, d’une paire de jeans, d’un bonnet noir et chaussé d’espadrilles, la grande dame de la chanson française avait des allures d’étudiante.

Elle a enchainé avec une autre chanson up tempo, Je suis en amour. Devant une foule considérable, l’artiste ne cachait pas son plaisir d’être sur scène. Et puis, la chanteuse, qui vit en Europe depuis de nombreuses années, a chanté un autre de ses succès, Gilberto. Le temps de cette ballade, elle a pris sa guitare pour s’accompagner.

Le vice-président des FrancoFolies, Laurent Saulnier, a travaillé de très près à la conception de ce spectacle unique. Il lui a suggéré de s’entourer de bons amis. C’est ce qu’elle a fait. Le premier invité fut Anodajay. Un duo improbable, mais particulièrement intéressant. Ensemble, ils ont interprété Le cinémas-bars et Jamais su. Un beau moment où les spectateurs ont pu chanter et danser sur ses deux succès de Diane Tell.

Son complice depuis plus de deux ans, Serge Fortin était aussi l’un de ses invités. C’est d’ailleurs lui qui a réalisé le dernier album de Diane Tell, Rideaux ouverts. Quelques ballades ont alors été interprétées. Les six musiciens qui les accompagnaient ont créé une envoutante ambiance.

en duo avec Marie-Pierre Arthur

Un peu plus tard, Diane Tell a dit de sa troisième invitée qu’elle était « une très grande artiste ». Marie Pierre Arthur, qui avait déjà partagé la même scène que Diane Tell il y a quelques années, est venue chanter deux chansons. D’abord, la célèbre chanson de Luc Plamondon, La légende de Jimmy. Une belle version folk et sensuelle où la complicité entre les deux artistes était évidente. Elles ont poursuivi avec J’arrive pas, j’arrive : le mélange des deux voix et les arrangements musicaux étaient ici particulièrement réussis.

Un des moments bien attendus (et très applaudi) est la magnifique chanson, Si j’étais un homme. Encore une fois, Diane Tell s’est accompagnée à la guitare.

Son dernier invité, un deejay et artiste électro, Olaf Hund a fait une version bien éclatée de Faire à nouveau connaissance. Diane Tell semblait aux anges. Clairement, elle aime ces duos improbables qui donnent un vent de fraicheur à ses chansons. Et puis, à la sauce électro, de nouveau En pointillé, la chanson qui a ouvert le spectacle.

Un petit clin d’œil aux manifestations

À part un ou deux carrés rouges épinglés à des artistes sur scène, il n’a pas été question des manifestations étudiantes dans ce spectacle. Diane Tell, qui a très peu parlé entre ses chansons, n’en a pas fait mention. Sauf qu’au rappel, pour la dernière chanson, tous les invités et les musiciens de l’auteure-compositrice-interprète étaient sur scène avec elle. Ils ont alors chanté La maison où j’ai grandi de Françoise Hardy. Casseroles à la main, ils ont fait un beau petit clin d’œil à l’actualité.

Lire dans le contexte ICI