La Metropole – Diane Tell chante déshabillée – 27 mai 2013

Publié le 27 mai 2013

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Lundi, 27 mai 2013

DIANE TELL CHANTE DÉSHABILLÉE

Ne concluez pas trop vite. Par déshabillée on entend que la chanteuse nous présente son dernier album intitulé « Une » avec des titres déshabillés de tout arrangement musical. Juste voix et guitare.

C’est un authentique disque acoustique qu’elle nous a présenté jeudi mêlant nouveauté et ses immortelles comme Gilberto et Si j’étais un homme pour ne nommer que ceux-là. C’était un réel plaisir de la retrouver en intimité à l’Astral en compagnie des professionnels des médias. On était à des antipodes de ses autres lancements où les relationnistes se sentent obligés de garnir une salle de mille fans pour donner de la substance à un artiste dont la notoriété pourrait ne pas dépasser six mois.

Ici c’est Francine Chaloult qui a vu à la rencontre, avec la qualité d’organisation qu’on lui connait. D’ailleurs Diane Tell racontait que lorsqu’elle a remporté son premier trophée à l’Adisq pour Gilberto, c’était aussi ce même soir la consécration de dame Chaloult à titre de relationniste de l’année. C’était il y a longtemps, très longtemps. Et ces deux-là sont toujours ensemble. Une fidélité qui les honore.

DES CLASSIQUES À L’ÉTAT PUR

J’étais très heureux d’entendre dénudée de tout artifice musical, les grands classiques de Diane Tell. Excellente communicatrice, elle nous a détaillé le contexte de création. En les écoutants à l’état pur, ça rappelait le format de leur création d’origine. Et quelle voix. J’avais un peu oublié à quel point elle est non seulement la compositrice talentueuse que l’on sait, mais toute une interprète. La voix est inchangée. Elle nous en a interprété quatre. Et sur moi ça agit comme une musicothérapie car durant la journée j’avais eu mon lot de dragons. Bien des feux à éteindre. Et là j’entends cette voix cristalline, ce beau visage orné du sourire de quelqu’un qui est sincèrement heureuse d’être là.

Je l’aurais écouté encore des heures. Et quand elle a chanté « Qui » de Charles Aznavour, je vous l’avoue j’ai eu le moton.

Elle est dans la cour des grands. Allez vite vous procurer l’album pour le faire entendre à une jeunette, comme celle qui m’avait dit la veille au prononcé du nom de la chanteuse, « C’est qui? ».

Daniel Rolland – LaMetropole