La Presse – Sur le divan avec Diane Tell – 25 mai 2013

Publié le 25 mai 2013

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Publié le 25 mai 2013 à 18h00 | Mis à jour le 25 mai 2013 à 18h00

Stéphanie Vallet – La Presse

Sur le divan avec Diane Tell

(extraits)

Une femme, une guitare. Diane Tell a offert cette semaine à son public québécois Une, un album acoustique reprenant certains de ses grands succès dépouillés de tout artifice.

Enregistré aux studios Planet de Montréal en compagnie de son réalisateur et coauteur Serge Fortin, Une est également le titre de la chanson inédite offerte sur cet album.

« J’écris beaucoup avec Serge. On était dans un taxi et on allait manger au resto après les Francos l’an passé. Il a commencé à écrire au bar et moi à enregistrer une mélodie sur mon iPhone. On a laissé ça mûrir presque huit mois, puis on s’est mis un peu de pression l’automne dernier pour finir l’album «, précise-t-elle.

Sur ce disque, Diane Tell a choisi de reprendre Qui de Charles Aznavour qu’elle interprétait dans la comédie musicale française J’me voyais déjà, J’suis mordue et J’en ai marre de l’amour. Elle a également revisité de célèbres chansons de son répertoire comme Gilberto, Souvent longtemps énormément et Si j’étais un homme. « Les arrangements sont un peu comme la mode : ils changent avec les époques. Alors on a complètement déshabillé Faire à nouveau connaissance! Il faut dire que les années 80 étaient très marquées musicalement. Ça m’a aussi permis de mettre en lumière un titre comme De l’amour et des vagues, qui est un peu passé inaperçu au moment où il est sorti «, précise la chanteuse qui sera de l’hommage à Jacques Brel lors des FrancoFolies, le 19 juin.

Diane Tell annonce d’ores et déjà la sortie à la fin de l’année de Passé simple, la suite de Une, compilation sur laquelle on retrouvera des versions originales de ses succès ainsi que deux titres revisités avec des cordes : Je pense à toi comme je t’aime et Reste avec moi, chanson-thème du film Bonheur d’occasion.

En plus de réaliser seule le vidéoclip de Une, tourné dans les magnifiques paysages du désert des Bardenas en Espagne, Diane Tell diversifie son art en produisant et réalisant l’album de son complice Serge Fortin, à paraître à l’automne.

Questions/Réponses

Avec qui changeriez-vous de carrière?

J’aurais aimé être grand reporter pour parcourir le monde et peut-être un peu essayer de le changer, tout en écrivant et en faisant de la photo.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire le métier que vous faites?

Mon père. Il était chirurgien en Abitibi et il a vécu son rêve de devenir saltimbanque à travers moi. Il jouait de la guitare et écrivait des parodies cochonnes de chansons populaires, mais ma mère refusait qu’on l’entende chanter. C’est lui qui m’a poussée à coups de pied dans le derrière à aller au Conservatoire et qui a loué les équipements de mes premiers spectacles quand j’avais 12 ans. Il a toujours été au premier rang et m’a suivie toute ma carrière. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à un concert à Sorel.

Avec qui rêvez-vous de travailler?

J’aimerais faire un album avec T-Bone Burnett. Je lui ai écrit, mais il ne m’a pas répondu. C’est un producteur de disques extraordinaire qui a collaboré avec tous les grands noms de la musique américaine, comme Jeff Bridges.

Une chanson que vous auriez aimé composer?

J’suis mordue. J’ai eu la chance de l’enregistrer pour mon dernier album. C’est un texte de Boris Vian sur une musique de Duke Ellington, le meilleur des deux mondes, quoi!

Le film qui vous a le plus marquée?

Cette année, c’est The Master* avec Philip Seymour Hoffman, un acteur que j’adore. J’aime beaucoup ce film inspiré du créateur de la scientologie, surtout pour sa musique signée Jonny Greenwood, ex-membre de Radiohead.

* réalisé par Paul Thomas Anderson

Une chanson que vous écoutez en boucle en ce moment?

Stay* de Rihanna. Je ne suis pas une de ses fans, mais cette chanson est très belle.

* de et avec Mikky Ekko