La Dépêche du midi – Le 4 août 2010

Publié le 5 août 2010

Diane Tell sera vendredi soir à Roquefère dans un répertoire qu’on ne lui connaissait pas: le jazz de Boris Vian. /Photo DDM, G.R

Docteur Diane et Miss Tell

par Aurélien Culat

Le 06/08/2010

Docteur Boris et Mister Vian : le titre de son dernier album annonce l’apparente dualité de la Québécoise Diane Tell, et sa capacité à nous surprendre. On connaissait la Diane chantant « Si j’étais un homme » à l’Olympia en 1983, à seulement 24 ans, la Diane interprète de « La légende de Jimmy » de Michel Berger et Luc Plamondon. Et l’on retrouve aujourd’hui une Miss Tell jazzy se délectant des paroles épicées de Boris Vian. Un changement radical de registre ?

« J’ai commencé par le jazz, répond-t-elle. En France, vous avez accroché sur « Si j’étais un homme » mais c’était déjà mon troisième album. Et il y a toujours eu du jazz dans mes albums. Ça n’a pas surpris les Québécois ».

Pour ce projet, Diane Tell voulait un album qui « fera date » : la première reprise quasi intégrale des chansons de jazz de Boris Vian, adaptées de standards américains. « Ces textes sont très bien écrits, les mots swinguent. C’est difficile de trouver des textes qui sonnent avec la musique nord-américaine, et c’est difficile de faire simple quand on aime les mots. » Et Diane Tell aime les mots de Vian, son humour et sa mélancolie, qu’elle prend plaisir à chanter, de « Rue de la Flemme » à « J’en ai marre de l’amour ». « J’ai travaillé trois ans sur ce projet, et maintenant je pense rester un moment dans le jazz », confie-t-elle, en précisant que sa carrière est faite d’allers-retours entre Paris et Montréal et entre les genres musicaux. D’ailleurs, si elle était un homme en 2010, que serait-elle ? « Grand reporter ! J’aimerais bien parler des autres, après une vie à parler de moi ! J’adore écrire et je fais toujours de la photo ». Et il est vrai que son travail, visible sur internet sur dianetell.com, est convaincant. Décidément Miss Tell a plus d’une corde à son arc…

Jazz sous les châtaigniers, à Roquefère, le 6 août. Réservations 06 43 41 61 10.

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