Journal de Montréal – Simple Passé – 14 juin 2014

Publié le 5 juillet 2014

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(photo : ©diane tell)

SIMPLE PASSÉ – DIANE TELL

Journal de Montréal – Le 14 juin 2014 – Raphaël Gendron-Martin 

Tous les dix ans, Diane Tell offre à son public un album compilation qui revisite quelques-unes de ses plus grandes chansons. Cette année ne fait pas exception alors que paraît, quelques jours avant son spectacle des FrancoFolies, le disque Passé Simple.

Diane Tell ne s’est pas contentée d’offrir un simple album « best-of » avec Passé Simple. La chanteuse en a profité pour réarranger deux chansons, en plus de raconter les secrets derrière certains de ses grands classiques.

Dans le livret de l’album, elle raconte notamment qu’elle avait écrit Si j’étais un homme à la suite de sa sélection par Radio-Canada pour représenter le pays au Festival international de la Chanson Française de Spa, en Belgique.

« Échec critique, la chanson fut éliminée au premier tour, mais connut, par la suite, une extraordinaire volte-face en devenant de loin la chanson la plus diffusée, reprise, vendue et toujours appréciée du public de tout mon répertoire. »

LES CLASSIQUES

Rencontrée dans un café du centre-ville, Diane Tell mentionne ne pas avoir changé son regard sur ses plus vieilles chansons, dont certaines datent de la fin des années 1970.

« Les classiques, c’est le public qui les a choisis. C’est de l’incontournable, un peu comme certains éléments qui ne changeront pas dans la collection d’un couturier ou comme le menu d’un grand restaurant qui va offrir ses plats classiques. »

Elle a choisi de lancer cette nouvelle compilation pour s’adapter aux technologies modernes. « Aujourd’hui, on peut acheter des chansons en ligne. Au niveau du son, ITunes a des formats différents. (N.D.A. je voulais dire qu’en ligne on peut acheter des formats plus performants que sur CD, en 24bits par exemple sur des plateformes spécialisées) On travaille avec un ingénieur à Londres qui fait tous nos Masters. »

Cette nouvelle compilation ne vise pas nécessairement à gagner un nouveau public, selon elle. « J’aime lorsque mes chansons sont reprises par de jeunes artistes. Comme Émilie-Claire Barlow qui a fait une version jazz de Si j’étais un homme. Pour une artiste qui a une longue carrière, les chansons phares du passé ne s’éteignent pas. »

SIGNE DE FIDÉLITÉ

Dans quelques jours, Diane Tell se produira de nouveau aux FrancoFolies, un festival qu’elle apprécie particulièrement. « J’ai participé aux toutes premières FrancoFolies de Larochelle. J’ai vu ce concept-là se créer. Mais autant j’ai été là en France, autant ce sont les FrancoFolies de Montréal, avec Laurent Saulnier, qui m’ont toujours soutenue. J’y participe régulièrement, sous toutes sortes de formules différentes. Pour moi, c’est un signe de fidélité dans les périodes où je tournais moins au Québec. Si je faisais un seul show dans l’année au Québec, c’était aux Francos. C’est une institution, qui n’a pas le côté rigide. C’est un festival géré par des gens que j’aime, que je respecte, qui me donnent une chance et qui me traitent comme une artiste très créative. »

Au fil des années, Diane Tell a été bien déçue de voir que les autres festivals dits « francophones » à l’étranger présentent de plus en plus de spectacles en anglais. « J’y vois un snobisme. C’est paradoxal, car en France, la musique francophone a ce petit côté variétés qui est péjoratif, pas branché. Je trouve que la chanson française du Québec est beaucoup plus dans la recherche, innovante, émergente. »

« Ici, c’est extrêmement touchant de se balader dans une ville aussi belle et d’entendre toute cette musique francophone qui vient d’ailleurs. Les Français, les Africains, les Suisses et les Belges sont ravis de participer à ce festival-là. »

Cette année, les FrancoFolies présenteront aussi le spectacle de Serge Fortin (17 juin, Scène Sirius), avec Diane Tell pour invité, elle qui travaille depuis quatre ans. « Je l’ai rencontré au 75ème anniversaire de Val d’Or. J’ai produit et co-réalisé son album », dit-elle. (Gaspille une nuit – Tuta Music)

Le spectacle A cordes perdues de Diane Tell avec Vincent Réhel, sera présenté ce soir, au Gésù.

L’album compilation Passé simple est présentement disponible partout. Tuta Music