Didouda présente – Diane Tell à Arras – L’ÉLÉGANCE SENSIBLE – le 22 juin 2018

Publié le 22 juin 2018

Didouda présente – Diane Tell à Arras – Festival Faites de la Chanson – le 22 juin 2018

DIANE TELL : L’ÉLÉGANCE SENSIBLE
capitaine d’un bateau non pas vert et blanc, mais rouge, appelé « Théâtre d’Arras », et aux passagers émerveillés !
On ne peut évoquer Diane Tell sans parler d’élégance et de beauté. Elle sait faire partager son univers infiniment sensible, sa tendresse, ses vertiges. Sans trop en faire. Les mots sonnent juste et joliment, dans une sincérité qu’on sent, au plus profond de soi, absolue. On ne saurait néanmoins l’enfermer dans le cercle des poètes tragiques et désespérés, car la belle a l’esprit d’un feu follet, un humour pétillant et la dent parfois dure. Mais jamais vengeresse.

Diane nous conte ainsi qu’elle est venue en Europe, un jour de la fin des années 70, avec en poche ce qu’elle pressentait comme un grand titre. Sûre de son fait et convaincue de rentrer avec le prix du festival de Spa à 19 ans. Elle fut hélas balayée dès le premier tour. Le public aura néanmoins davantage de flair que le jury : « si j’étais un homme » deviendra, envers et contre tout, un tube mondial. Il le reste encore aujourd’hui.

D’aucuns se seraient égarés dans l’amertume. Pas elle : « Ça m’a donné la force » confie Diane avec sagesse.

Osons une hypothèse : Diane est une délicate, une tendre, qui protège ses secrets derrière son sourire et ses yeux à la beauté aussi indicible que leur couleur. Elle est également habitée par une sorte d’insolence certes bienveillante, mais d’une solidité au-delà de tout. En un mot, une femme libre.

Décidément très difficile, dans ces rubriques de retour sur les spectacles du festival 2018, de ne pas tomber dans des mots trop souvent galvaudés, comme « enchantement ». Mais si, bon sang : avouons-le, que le Théâtre tout entier a ressenti sa magie, et sa malice comme une sorte d’envoûtement ! Un grand moment de plus dans ce festival qui rencontre si bien son public cette année.